Au mois de mai 2024 s’ouvrira à Port-Louis à l’espace
Éphémère une exposition à géométrie variable d’une durée de près
d’un mois sur le thème des « Vies silencieuses ». Nous sommes au
départ cinq à nous atteler à la réflexion autour de ce thème qui
renferme une partie assez conséquente de l’histoire de l’art pictural,
renvoyant bien évidemment tout à la fois au genre de la nature morte
et à son extension « morale », la Vanité.
Nous ne sommes pas tous peintres. Mireille Semré et Clotilde
Aksin-Frappier, qui le sont, ont à elles seules la dif ficile tâche de
plonger dans ce bain de l’histoire de la représentation dif ficile à
bousculer. Franck Gourdien, tout à la fois cinéaste et écrivain, a dû
ré fléchir à travers de courts et profonds films méditatifs à ce que
pouvait dire le cinéma sur un pareil sujet et surtout comment le dire.
Arthur Tima travaille texte et photographie, y cherchant sans doute
de mêmes impressions sensibles qui, traitées différemment, offrent
au spectateur ou regardeur des émotions dans des temporalités
différentes. Quant à moi, Sophie Coif fier, j’essaie d’avoir dans cette
aventure, à travers des textes transversaux, un regard qui embrasse
autant qu’il analyse les nombreuses pistes (et embûches) qui
s’offrent à nous" extrait de la présentation du projet écrit par Sophie
Avec la conviction qu' aller de la « nature morte » à la « vie silencieuse » rejoint la quête de toute peinture,
- sauf qu' ici elle est concentrée sur un sujet inanimé et frontal dit "mort",
j'ai cherché l'instabilité dans la représentation de l'objet "nature morte"
pour qu'elle bascule vers une présence instable, donc vivante ,
"une vie silencieuse"
qui émerge de la peintue, de sa propre vie silencieuse
Finalement ma dernière peinture, sans objet défini , a abouti à l'instabilité
Exposition à géométrie variable
à l'éphémère du 3 au 31 mai 2024
Dans un esprit de partage de la réflexion, étalée sur près d’un an, le collectif proposera non seulement une exposition dont l’accrochage se modulera tout au long du mois de mai, mais aussi des soirées de projections cinématographiques, des lectures et des rencontres…
Vernissage le samedi 4 mai à 18h30
dans le cadre de " l'arbre / seul " demain samedi 29 avril
projection à 18 heures 30 d'un film de Franck Gourdien:
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CLAIRIÈRE DE LA NUIT, avec Héloïse de Coupigny, musique de Hélène Bass, 12', vidéo HD, couleur, stéréo - 2023
Mireille S. m'invite à venir dans son atelier regarder sa dernière peinture, un arbre seul. Devant tout ce qui en sourd d'ancestral et, à travers ces couches d'histoire pliées à l'intérieur, cette lumière au cœur même de cet arbre, un poème a mûri les mois suivants, une sorte de chanson moyenâgeuse, de fait inactuelle. Puis commença la recherche, caméra au poing, de ce bleu cerné d'or que j'avais cru percevoir dans le rayonnement d'un arbre peint, puis de cet autre et bientôt de cette clairière…
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A l’origine du projet, il y a le parfum provocateur de mon seringat, une nuit de juin.
Sur mon passage, il laisse éclater une bulle suave et trop chaude qui me trouble au point d’entamer une série de peintures sur l’arbre-seul dès le lendemain. Et tout de suite la peinture me fait voir une réalité que je tenais à l’écart : l’arbre infini dans l’espace et dans le temps.
D’autres techniques et d'autres sensibilités pouvaient donc elles aussi ouvrir à d’autres émotions si bien qu' après sollicitation nous serons cinq avec chacun une pratique spécifique:
la photographie, la peinture, le film, le dessin et le pastel pour approcher l'arbre avec des outils, des supports et des matériaux différents.
Chaque image créée laisse voir une réalité singulière de l’arbre. L’intention est de les multiplier et de les mêler pour élargir notre regard sur lui et arriver au plus près de son énigme.
« C’était donc possible, et pas de pomme, ni de serpent, ni de Dieu punisseur, seulement l’inespéré paradis...s'y ajoutait le martellement d'un coeur qui aurait été musical, un coeur venu aux arbres qu’on ne leur connaissait pas, qu’ils nous auraient caché, issu d’un grand coeur végétal (on eût dit planétaire), coeur participant à tout, retrouvé, enfin perçu. » H. Michaux « le jardin exalté »
Dessin: Marie Belorgey
film: Franck Gourdien
photographie: Jean-Michel Le Claire
pastel: Clotilde Aksin Frappier
peinture: Mireille Semre
Rad'art 2022
les 24 et 25 septembre
J'ouvre mon atelier avec des travaux de cette année:
les seuils et les arbres
et des paysages en grand format
voir le 1er album à droite
et des petits formats plus anciens.
Au plaisir de vous voir
samedi 24 septembre de 14 à19 heures et dimanche 25 de 10 à 19 heures
Le prochain impromptu aura lieu le 8 janvier
impromptu du 11 décembre
26 novembre: vernissage
vernissage avec Hélène Bass(violoncelle), Sandrine Barbier et Somphou Inthavong(danse) et Sabine Desplats(lecture)